En révélant que « la géographie ça sert d’abord à faire la guerre », Yves Lacoste a malmené quelques idées reçues. Avec Paysages politiques, il continue dans le droit lil de la réflexion engagée.. Une série d’analyses percutantes renouvelle le déchiffrement de nouveaux problèmes géopolitiques. Ainsi, la notion de « beau paysage »: elle ne désigne pas seulement, comme on pourrait le croire, l’harmonie de la nature, elle manifeste aussi la volonté de puissance de l’homme. Ou encore celle de « désert»: simple étendue aride et inutile? Pas du tout. Le désert a été et demeure espace de la stratégie et du danger… Jusqu’à un romancier, comme Julien Gracq, ou un historien, comme Fernand Braudel, dont les œuvres – Le Rivage des Syrtes, pour l’un, La Méditerranée, pour l’autre – charrient dans leurs flancs des thèses précises qui conjuguent géographie et géopolitique.
Paysages politiques : pour lire autrement l’actualité du monde et des idées.